Comprendre les contraintes et les besoins de chaque acteur du Livre pour faire du fonds patrimonial un moteur de croissance.
Fonds, grand fonds, patrimoine : de quoi parle-t-on ? Entre définition commerciale (tout ce qui a plus d’un an), patrimoniale (les œuvres appelées à durer) et économique (les titres déjà amortis qui génèrent 100 % de bénéfice), le mot “fonds” ne recouvre pas la même réalité pour un auteur, un éditeur, un libraire, un diffuseur ou un bibliothécaire. Mais une même question traverse toute la chaîne : pourquoi certains titres survivent-ils quand d’autres s’effacent ? Ambitions d’auteurs, stratégies éditoriales, contraintes logistiques, attentes des lecteurs, missions de médiation… chacun y joue sa partition, parfois en tension, parfois en résonance. Cette séquence d’ouverture propose d’éclairer les mécanismes invisibles qui font durer une œuvre et d’esquisser des clés concrètes pour s’y inscrire.
Trop de titres, pas assez de place, des budgets sous pression : la vie du fonds se joue dans un contexte de contraintes permanentes. Entre impératifs de rentabilité et mission de transmission, chaque décision compte – conserver ou retirer, réimprimer ou laisser s’épuiser, mettre en avant ou reléguer. Comment, dans ce cadre, faire coexister des logiques opposées et maintenir le fonds comme une ressource vivante pour l’ensemble de la chaîne du livre ?
Certains livres meurent deux fois, d’autres ressuscitent trois fois. Le fonds n’est pas une mémoire figée : chaque retour réinvente l’œuvre. Entre l’ambition de l’auteur d’écrire pour durer et les relectures qu’en proposent éditeurs, médiateurs ou lecteurs, la renaissance n’est jamais neutre. Comment se positionner pour faire de l’oubli non plus une fatalité, mais l’occasion ou jamais d’explorer de nouveaux territoires : réédition, adaptation, mise en audio, circulation sur les réseaux sociaux… ?
Limiter le pilon, réduire les surimpressions, repenser les flux logistiques : l’écologie impose de nouvelles pratiques. Le fonds affronte aussi un défi plus discret, celui de l’attention fragmentée et du recul du nombre de lecteurs. Entre sobriété et visibilité, il s’agit désormais de trouver des équilibres inédits. Explorer des formes de circulation qui respectent l’environnement tout en maintenant l’accès aux œuvres et leur place dans l’imaginaire collectif, c’est le chantier de cette séquence, qui propose de confronter les contraintes et d’ouvrir des pistes concrètes pour penser la durabilité réelle du fonds.
N.B. La liste finale des intervenants sera dévoilée au fur et à mesure des confirmations.